Guerre en Ukraine: reprendre son souffle après avoir tout quitté

Victoria, enceinte de 7 mois est l’une de ces « déplacé-e-s internes ». Avec sa mère, elle a quitté Zaporizhzhia (au sud-est) pour aller à Ivano-Frankivsk (à l’ouest). Les deux femmes ont dû fuir de prendre le chemin de l’exil lorsque des roquettes ont explosé près de leur maison. Victoria était très inquiète, notamment parce qu’elle attendait un bébé. Maintenant, mère et fille se sentent beaucoup plus en sécurité et attendent avec impatience la naissance d’un petit garçon, début juillet. Caritas a pu leur fournir des couches et des tétines, ainsi qu’une couverture pour bébé et un chauffe-biberon. Victoria a été orientée vers un gynécologue et s’est déjà rendue à une consultation. Son souhait le plus cher ? « Que mon fils puisse naitre en Ukraine », explique-t-elle non sans émotion.

Artem s’est enfui de la ville dévastée de Chernihiv, au Nord de l’Ukraine. Il est maintenant volontaire pour Caritas à Ivano-Frankivsk. « Le mot guerre a changé la vie de millions d’Ukrainiens » explique Artem. « Nous cherchons un abri, nous voulons être en sécurité… Nous souhaitons simplement vivre. Caritas Ivano-Frankivsk est devenue un endroit spécial pour ma famille et moi. Ici, vous pouvez obtenir non seulement une aide psychologique et matérielle, mais aussi une assistance spirituelle, car personne n’écoute mieux que Dieu. C’est un foyer où vous pouvez travailler avec d’autres personnes vers un objectif commun, comme un seul organisme. Nous aidons des centaines, des milliers de personnes qui sont victimes de la guerre et qui ont tout perdu. Grâce à Caritas, je sais à nouveau ce que c’est que d’être soi-même, de prendre une grande respiration, de sourire et de comprendre que l’on n’est pas seul. Caritas, ce ne sont pas seulement des personnes, c’est une famille. »

Des dizaines de centres de Caritas Ukraine et de nombreuses paroisses travaillent depuis des mois pour atténuer autant que possible l’impact de la guerre sur les civil-e-s. Dans certains endroits, les activités ont dû être arrêtées car la situation était devenue trop dangereuse. Caritas dispose également de nombreux dépôts qui recueillent les biens de première nécessité et les distribuent ensuite.

Les employé-e-s et les volontaires des Caritas locales en Ukraine fournissent des repas chauds et des kits alimentaires, des articles d’hygiène, des médicaments, des couvertures et des abris. Une assistance psychologique est également organisée car la guerre provoque de nombreux traumatismes chez les enfants et les adultes. Dans le cas spécifique d’Ivano-Frankivsk, par exemple, des repas chauds sont servis chaque jour à plus de 1.000 personnes déplacées.

Cette aide est vitale pour la population d’Ukraine, première victime de la guerre. Que les personnes soient restées en Ukraine ou qu’elles aient pris le chemin de l’exil, les besoins sont énormes et votre générosité fait la différence.

Nous avons aussi récemment bénéficié du soutien d’AB InBev, avec la mise en vente de la Chernigivske. Tous les bénéfices des ventes seront entièrement reversés à des organisations qui assurent l’aide humanitaire en Ukraine et dans les pays limitrophes, entre autres Caritas International. Le brasseur s’engage par ce biais à reverser un minimum de 5 millions d’euros en soutien des opérations humanitaires. Merci à eux. Merci à vous. Sans vous, Caritas n’existerait pas. Des millions d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens comptent plus que jamais sur notre soutien.

Caritas Odesa fournit des repas chauds à la gare. – ©Caritas Internationalis