Trop de souffrance
La souffrance humaine que subissent les Syriens est plus qu’alarmante. Riad Sargi, directeur de Caritas Syrie esquive délibérément les questions politiques. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir un message clair à l’intention des dirigeants politiques et des parties prenantes au conflit en Syrie et d’ailleurs : « 180 collaborateurs de Caritas travaillent ardemment 7 jours par semaine pour venir en aide aux populations à Alep, Homs, Damas, Tartous, Lattaquié et dans la raison du nord-est. En leur nom, je souhaite demander à tous les acteurs de ce conflit, quels que soient leurs intentions politiques, les enjeux commerciaux en matière d’armes ou de pétrole, d’arrêter de défendre leurs seuls intérêts et de regarder en face la souffrance humaine qui se joue en ce moment. Ce n’est que lorsque vous mettrez vos intérêts de côté, que vous vous assiérez à la même table que vous pourrez apporter la paix dans ce pays. Sinon, des civils continueront à servir de combustible pour la guerre ».
Riad Sargi, comme chaque Syrien, a lui-même une histoire douloureuse à raconter. Il y a trois ans, il a failli perdre sa propre fille lorsque l’école de celle-ci a été bombardée. En Syrie, à Alep en particulier, l’horreur est quotidienne : « quand vous marchez dans la rue, vous croisez des corps ensevelis dans les décombres. J’ai eu de la chance que ma fille survive».
De l’aide d’urgence
Depuis le début de la guerre, il y a bientôt 6 ans, Caritas Syrie, soutenue par ses volontaires et les autres Caritas de notre réseau mondial, apporte son aide aux familles les plus vulnérables du pays, peu importe leur passé, leur religion, leur origine. Le programme complet inclut du soutien médical, la distribution d’eau, de nourriture et de biens essentiels, de l’aide au logement, des soins médicaux aux personnes âgées et de l’éducation.
Aider d’ici
La population belge n’est pas indifférente au sort de la population civile syrienne. Il est urgent de le rappeler et surtout d’obtenir que ces hommes, femmes et enfants, comme nous, soient protégés. Nous ne sommes pas impuissants : en nous manifestant, nous pouvons montrer l’urgence d’agir. Il existe plusieurs façons d’agir : en versant votre don à Caritas International pour son action auprès des victimes de la crise syrienne, ou encore en signant la pétition lancée par une trentaine d’organisations humanitaires et syndicats belges.