Cependant, le manque de financement structurel pour les « pertes et préjudices » dans les politiques climatiques internationales empêche la mise en œuvre de réponses qui soutiennent les populations affectées par les risques climatiques, que ce soit par l’aide humanitaire ou la protection sociale. En l’absence d’un mécanisme de financement fiable et holistique, les pays les plus vulnérables s’enfonceront davantage dans la dette, la fragilité et la pauvreté chaque fois qu’ils seront frappés par des catastrophes climatiques dont ils ne sont pas responsables.
Afin de combler ce vide dans les politiques climatiques, Caritas exhorte les États à soutenir la création d’un mécanisme de financement des « pertes et préjudices » aux côtés de l’opérationnalisation du mécanisme de Varsovie et du réseau de Santiago. Ce mécanisme devrait disposer d’une dotation économique suffisante pour financer le redressement et la réhabilitation des catastrophes liées au climat. Ces fonds devraient être distribués de manière démocratique et locale, sous forme de subventions et non de prêts.
Considérant les mouvements de populations en lien avec le changement climatique, Caritas demande aussi aux États et à la communauté internationale de veiller à ce que les enjeux de déplacements, de migrations et de réinstallations planifiées soient pris en compte et transversalisés dans de nombreux cadres et actions politiques.