Caritas appelle les pays européens à réinstaller davantage de personnes et à ouvrir de nouvelles voies d’accès sûres vers l’Europe. Il s’agit d’une question de solidarité internationale : depuis des années, ce sont les pays proches des zones de conflit qui accueillent près de 90% des personnes déplacées. Ces pays font pourtant eux-mêmes face à de nombreux défis, aggravés encore par la récente montée en flèche de l’insécurité alimentaire et par les complications dans les chaînes d’approvisionnement suite à la guerre en Ukraine.
Maria Nyman, secrétaire générale de Caritas Europa : « Les murs et les clôtures aux frontières ne peuvent devenir la norme. Les personnes en mouvement ne doivent pas être perçues comme une menace et les refoulements à nos frontières doivent cesser immédiatement. Nous exhortons plutôt les dirigeants et dirigeantes européens à apporter une réponse humaine à tous et toutes, en s’inspirant de l’accueil proposé aux personnes exilées d’Ukraine. »
La réponse sans précédent et les politiques solidaires mises en place très rapidement pour soutenir les personnes fuyant l’Ukraine sont porteuses d’espoir : elles sont la preuve que, lorsque la volonté politique est là, des efforts impressionnants peuvent être fournis pour faciliter l’accès à la protection et promouvoir la pleine participation des personnes réfugiées à la société, conformément aux valeurs défendues par l’Union européenne.
Aucune différence ne peut être faite entre une personne réfugiée et une autre, et ce n’est pas le moment de revoir à la baisse l’engagement de l’Europe à les protéger toutes.