Malnutrition chronique et retards de croissance
La part de la population congolaise qui ne bénéficie pas d’une alimentation suffisamment variée et des soins médicaux appropriés pour mener une vie saine et active, est passé de 26% à 28% entre 2019 et 2020. Et ceci dès le plus jeune âge : un enfant de moins de 6 mois sur 6 est touché par la problématique. Telle est la conclusion d’un rapport de l’IPC, une initiative multi-acteurs qui développe des analyses et recommandations sur l’approvisionnement alimentaire à l’intention des agences Nations Unies et d’autres organisations humanitaires.
Les conséquences de la malnutrition sont souvent irréversibles et dangereuses pour les jeunes enfants : retards de croissance et dans le développement cognitif, maladies plus fréquentes, décès précoces…
La province du Kwango, où se déroule le projet, est particulièrement touchée par ce phénomène. La malnutrition chronique des enfants de moins de 5 ans y est passée de 45% en 2014 à 55% en 2018 (chiffres Unicef), soit 13% de plus que la moyenne du pays.
De meilleures habitudes alimentaires pour les enfants de moins de 5 ans
Caritas International, en partenariat avec l’Unicef et le ministère de la Santé, s’est donné pour objectif de réduire le taux de malnutrition chronique de 55% à 48% d’ici 2020. Pour cela, notre organisation travaille avec les communautés concernées sur différents aspects :
- Les enfants sévèrement malnutris qui nécessitent des soins urgents, sont pris en charge dans des centres d’alimentation thérapeutiques.
- Les familles sont informées sur les bonnes habitudes alimentaires à adopter pour les bébés et les jeunes enfants et sont encouragées à les mettre en œuvre.
- Une nourriture trop rare n’est pas la seule cause de la malnutrition. La qualité nutritive et la diversité des aliments jouent également un rôle. Le projet met l’accent sur l’utilisation d’aliments locaux améliorés et sur l’importance des vitamines pour les enfants de 6 à 23 mois. Cela se fait entre autres via des démonstrations culinaires.
- Nous soutenons les structures de santé et les communautés dans la prise en charge des soins aux jeunes enfants (en autre en leur fournissant du lait thérapeutique, des compléments alimentaires et du matériel).