Cette jeune fille a fui l’Érythrée à 6 ans. Depuis 2010, de plus en plus de jeunes sont dans la même situation qu’elle, ce qui est devenu l’objet de préoccupations politiques internationales. Pourtant, aujourd’hui encore, il existe de nombreuses questions et approximations dans l’opinion publique. Selon le Mixed Migration Center, plus de 5.000 mineur-e-s non accompagné-e-s originaires d’Érythrée ont demandé l’asile en Europe en 2015. En 2018, ils et elles étaient 3.500.
L’exode des Érythréen-ne-s
Ces mineur-e-s en exil font en fait partie d’un ensemble plus large qui sont principalement des Erythréen-ne-s âgé-e-s de 20 à 30 ans. L’agence des Nations unies pour les réfugié-e-s estime que quelques 220.000 Erythréen-ne-s ont fui leur pays en 2010. Fin 2018, ce chiffre a grimpé à plus de 500.000 personnes – un chiffre particulièrement élevé pour un pays qui compte environ 5 millions d’habitant-e-s.
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Initialement motivée par un conflit frontalier latent avec l’Éthiopie, cette migration massive continue d’être alimentée par un manque de liberté politique, religieuse et sociale et par des perspectives économiques désastreuses. Des générations entières de jeunes sont piégées indéfiniment dans un service national obligatoire : ils et elles doivent servir dans l’armée, les écoles, les hôpitaux et les fonctions publiques, au mépris de leurs propres aspirations et pour un salaire de misère. Alors même que l’Éthiopie et l’Érythrée ont conclu un accord pour mettre fin à leur différend frontalier, l’État érythréen ne remet pas en question la nature indéfinie de ce service national.
Pour la plupart des jeunes, quitter le pays est le seul moyen de sortir de cet immobilisme générationnel et socio-économique. Ils et elles prennent alors le chemin de l’exil.
DERRIÈRE LA MIGRATION, DES PERSONNES
Ce témoignage vise à remettre l’humain au cœur des discussions sur la migration. Il montre l’individualité de chaque personne migrante, de son histoire et de ses besoins. Il s’agit d’un appel chaleureux à penser et à parler différemment des personnes migrantes en Belgique. Contribuez à ce changement de mentalité en partageant cette vidéo !
Cet article est écrit dans le cadre du projet MIND qui reçoit le soutien financier du programme de l’Union européenne pour la sensibilisation et l’éducation au développement (DEAR). Ce contenu relève de la responsabilité de Caritas International, et ne reflète pas nécessairement la position de l’Union européenne.