La force de démarrer une nouvelle vie

Caritas International Belgique La force de démarrer une nouvelle vie

© Caritas International

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19/06/2024

Marie a dû fuir son pays pour protéger ses enfants. Lydie a dû tout quitter pour échapper à un mariage forcé. Deux récits de vie, d’exil et de résilience parmi tant d’autres. De leur passé, ces personnes n’ont gardé que leur histoire. Grâce à vos dons, Caritas International les aide à démarrer une nouvelle vie.

Accueillir dans la dignité

Caritas International vient en aide à celles et ceux qui n’ont eu d’autre choix que de fuir leur pays natal.  Les personnes qui arrivent en Belgique sont souvent fragilisées par leur trajet d’exil et par les traumatismes vécus. Votre soutien permet à Caritas de leur fournir un toit, un accompagnement psycho-social dans le cadre de leur procédure de demande de protection internationale. Si Marie et Lydie ont pu s’en sortir, de nombreuses autres personnes espèrent avoir la même chance. Prendre soin les un-e-s des autres rend notre monde plus beau, plus juste. Caritas soutient les personnes qui cherchent un refuge en Belgique. Votre contribution nous permet d’aider les personnes vulnérables à (re)devenir autonomes. Grâce à leur grande volonté et à notre accompagnement, ils et elles prendront leur place dans notre société et contribueront à sa prospérité.

L'amour est une force

Marie a 44 ans. Elle a vécu la majorité de sa vie en Côte d’Ivoire. Elle y a fait des études en comptabilité et avait un emploi qui la comblait. Elle était épanouie dans son mariage et n’avait jamais imaginé devoir se réfugier en Europe. Mais avec la naissance de ses enfants, tout a basculé. Découvrez l’interview de Marie.

« En tant que maman, j’ai tout de suite ressenti que quelque chose n’allait pas. C’était le manque de parole, leur comportement, les pleurs incessants, … Mes enfants étaient vraiment très différents des autres. » se rappelle-t-elle. Marie et son mari ont alors fait appel aux spécialistes de la capitale
Ivoirienne, Abidjan, en vain. Les médecins n’avaient aucun diagnostic. Son couple restait solide mais sa relation avec sa belle-famille s’est rapidement dégradée. « Ils ne comprenaient pas. Ils ont commencé à me voir comme une femme bizarre, qui a accouché d’enfants démoniaques » raconte-elle. C’est seulement en Belgique que les médecins ont diagnostiqué l’autisme à ses enfants. En Côte d’Ivoire, cette maladie est particulièrement méconnue. La belle-famille de Marie l’accusait d’être une sorcière et voulaient sacrifier ses enfants. « Mes enfants n’étaient pas considérés comme des êtres humains, ils étaient perçus comme des enfants maudits, porteurs de malheur » se souvient-elle avec tristesse.

Accueil femme Louvranges Refugiées Wavre enfants vulnérables

© Caritas International

Mes enfants n'étaient pas considérés comme des êtres humains, il fallait que j'aille dans un pays où le handicap est reconnu.

Marie, réfugiée congolaise

Le danger que quelqu’un fasse du mal à ses enfants était trop grand. Le couple a alors décidé que Marie prenne la fuite vers l’Europe, sans le dire à personne, afin que ses garçons soient en sécurité. « J’avais très peur. C’était une décision très difficile. J’ai dû fuir dans l’urgence mais il fallait que j’aille dans un pays où le handicap est reconnu. » 

Marie a tenu bon grâce à sa foi et à l’amour qu’elle porte à ses enfants. Elle est arrivée aux Logis de Louvranges en 2022 et ses enfants ont rapidement reçu l’aide de spécialistes.  La maman voit les crises diminuer, des améliorations dans les interactions et construit un environnement serein. « Le personnel de Caritas m’a montré comment se passent les choses en Belgique, m’a accompagnée aux rendez-vous, m’a trouvé une psychologue et m’a aidée avec la prise en charge des enfants lorsque j’avais besoin de souffler » explique-t-elle reconnaissante. Tout cela a permis à Marie de compléter les démarches de sa procédure de protection internationale et d’obtenir le statut de réfugiée.

Bien que l’autisme ne se guérisse pas, elle garde espoir que la condition de ses enfants s’améliore et qu’ils puissent avoir un bel avenir. De son côté, elle rêve de pouvoir reprendre une formation afin de recommencer à travailler et espère que son mari puisse les rejoindre en Belgique. « Aujourd’hui, je n’ai plus peur. Mes enfants m’ont appris la patience, le courage et l’organisation. Je suis devenue une femme forte et indépendante grâce à eux », résume-t-elle.

Caritas International Belgique La force de démarrer une nouvelle vie

Les personnes en fuite ont tout laissé derrière elles, sauf leur histoire. Contribuez à leur accueil humain. Faites un don. Grâce à votre soutien, Caritas offre un hébergement et un tremplin vers une vie digne aux personnes réfugiées. 

Une nouvelle vie après l’enfer

A seulement 18 ans, Lydie a fui sa région natale dans l’ouest du Congo pour échapper à un mariage forcé et se réfugier à Kinshasa, la capitale. Investie dans une campagne pour dénoncer l’insécurité dans le pays, elle finit par y être à nouveau menacée. Risquant la prison et la peine de mort, elle a alors dû fuir une seconde fois et s’est retrouvée entre les mains de trafiquants d’êtres humains.

Accueil femme Louvranges Refugiées Wavre enfants vulnérables

© Bob Van Mol / Caritas International

Caritas ne pense pas seulement au présent mais nous aide aussi pour l'avenir.

Lydie, réfugiée congolaise

Lydie est arrivée en Belgique à 24 ans, traumatisée et sous la coupe d’un homme malveillant. Elle a réussi à s’échapper et a pu entrer en contact avec Fedasil grâce à une rencontre fortuite avec deux dames dans un tram bruxellois. Lors des examens pour sa demande de procédure de protection internationale, Lydie a appris qu’elle était enceinte. Compte tenu de sa vulnérabilité, elle a été transférée aux Logis de Louvranges de Caritas International. Là-bas, enfin en sécurité et bien entourée, elle a pu se reconstruire, guérir et apprendre à devenir maman. « Caritas ne pense pas seulement à aider dans le présent mais aussi pour l’avenir », témoigne Lydie. « Comme des parents qui aident leurs enfants à se tenir debout, pour qu’ils sachent se débrouiller seuls ». Un an plus tard, elle a obtenu le statut de réfugiée. Elle a préparé son départ du centre d’accueil en suivant des formations pour pouvoir travailler et louer un appartement. « Grâce aux puéricultrices de Louvranges, j’ai pu me former pendant qu’elles gardaient ma fille. Caritas a changé ma vie. » ponctue-t-elle avec gratitude.

Lydie avait pour ambition d’aider les autres et est devenue aide-soignante dans une maison de retraite. Elle a mis du temps à accorder sa confiance à nouveau mais a rencontré son partenaire il y a deux ans et le couple attend un bébé. Lydie est bien intégrée dans sa commune, où les habitants l’ont réconfortée lors d’épreuves difficiles. Elle a gardé contact avec les femmes de Louvranges, celles qui ont souffert comme elle, qui se sont soutenues ainsi que celles qui travaillent aux Logis et qui l’ont accompagnée dans sa reconstruction.

Les personnes en fuite ont tout laissé derrière elles, sauf leur histoire. Vous pouvez contribuer à leur accueil humain. Grâce à votre soutien, Caritas International offre aux réfugié-e-s un hébergement et un tremplin vers une vie digne. Faites un don en ligne ou sur le compte BE88 0000 0000 4141 avec la communication ‘5030 ACCUEIL’. 

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